mercredi 18 octobre 2023

Octobre rose, ma lutte contre le cancer de sein !

 


Ruban rose, symbole de lutte contre le cancer de sein
Ruban rose, symbole de lutte contre le cancer du sein

Chaque année, le mois d’octobre est dédié à la sensibilisation pour la lutte contre le cancer de sein. Et la date du 19 octobre a été retenue comme journée internationale de lutte contre le cancer de sein. Connaître cette date et être conscient du ravage qu’opère le cancer de sein devraient nous obliger tous à informer et à sensibiliser nos communautés respectives sur la réalité, les facteurs de risque et la prévention de ce cancer gynécologique qui sème désolation au sein des familles et couples.

En plus, un seul de cas de cancer du sein chez une femme est un véritable drame sanitaire, psychosocial et économique. Un drame qui affecte non seulement la patiente, mais aussi toute sa parenté : frères et sœurs, époux, enfants, parents, amis et connaissances. Voilà pourquoi tout le monde devrait s’approprier le combat de lutte contre ce cancer, en informant, en sensibilisation la communauté, en investissant dans la recherche, la thérapeutique. Les quelques lignes qui suivent visent à participer à cet effort d’information et de sensibilisation, sans aucune prétention d’être une présentation méticuleuse en termes d’anatomie, histologie, physiologie et anatomopathologie du sein.

1.               1. Cancer du sein, quid ?

Le cancer de sein, comme n’importe quel autre cancer, est maladie non transmissible liée à une multiplication anarchique et incontrôlée des cellules du sein, qui finit par détruire le sein, et envoyer des cellules cancéreuses dans plusieurs organes du corps ; ces cellules cancéreuses secondaires, appelées métastases, peuvent se disséminer dans tout l’organisme et envahir plusieurs : os, cerveau, cœur, foie, rein, poumon, sang. Cet envahissement d’organes nobles par les métastases détériore irrémédiablement l’état de santé de la patiente et complique tout traitement.  Dans le monde, on estime qu’une femme sur treize (1/13) est atteinte d’un cancer de sein.

2.                2. Quels sont les facteurs de risque

Les facteurs de risque du cancer de sein peuvent être répartis en trois groupes : les facteurs de risque non modifiables, les facteurs de risque modifiables, et les facteurs de risque liés à certains traitements :

a)    Facteurs de risque non modifiables :

-         Sexe : dans les 99% de cas, ce cancer affecte les sujets de sexe féminin. Les hommes en souffrent dans une très faible proportion (1%).

-         Age : la prévalence du cancer de sein commence à augmenter très significativement à partir de 40 ans, même si de cas de cancer de sein sont déjà signalés à partir de 25 ans.

-         La nulliparité : le fait de ne pas avoir conçu ;

-         Les règles précoces et/ou une ménopause tardive ;

-         Hérédité : le cancer de sein a une nette variable génétique, ce qui consiste une alerte pour tous les sujets féminins d’une famille avec un antécédent de cancer de sein.

b)   Les facteurs de risque modifiables :

-         alcoolisme,

-         tabagisme,

-         sédentarité, alimentation riche en protéines animales et pauvre en fruits et légumes,

-         obésité

-         une parité tardive : le fait pour une femme de concevoir à partir de 35 ans d’âge.

c)    Les facteurs de risque liés à certains traitements ou techniques diagnostiques:

-         Traitement hormonal substitutif de la ménopause ;

-         Plusieurs examens radiographiques.

3.                     3. Quels sont les signes suspicion ?

-         Augmentation du volume d’un sein par rapport à l’autre ;

-         Sensation d’une masse ou d’une boule anormale dans un sein ;

-         Douleur au sein ;

-         Ecoulement mamelonnaire ;

-         Modification de la peau du sein en « peau d’orange » ;

-         Palpations des ganglions sous les aisselles.

 

4.                       4. Comment confirmer un cancer de sein ? 

                     Que toutes les femmes le sachent : un sein qui gonfle, un sein qui fait couler une sécrétion en dehors d’allaitement, une masse ou boule de sein n’est pas automatiquement un cancer ! Il ne faut donc pas s’alarmer a priori ou développer un stress ou dépression de cancérophobie inutile.

Le diagnostic de certitude d’un cancer de sein se pose à l’hôpital. Ceci dit, en cas de signes de suspicion, il est ardemment conseillé de consulter son médecin (gynécologue) pour un meilleur examen général et gynécologique. C’est au terme de cet examen que le médecin (gynécologue) peut indiquer une biopsie et un examen anatomopathologique de la pièce biopsique. Seul cet examen anatomopathologique peut confirmer le diagnostic d’un cancer de sein et orienter également la prise en charge.

          5. Comment prévenir le cancer de sein ?

        Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Ainsi, l’on ne devra pas attendre que les jeunes filles et/ou les femmes soient atteintes du cancer de sein. Nous avons la responsabilité de les sensibiliser sur les pratiques et mesures hygiéno-diététiques capables de les aider à réduire les risques d’un cancer de sein, ou du mieux de le prendre en charge plus précocement.

a)  a) Inspection des seins et auto-palpation régulières des seins par les femmes. Pour les femmes qui voient leurs règles, cette auto-palpation se fait juste après la période qui suit la fin des menstrues ;

b   b) L’examen clinique général à partir des 40 ans d’âge ;

     c) Mammographie à partir de 50 ans d’âge tous les deux ans ;

    d)Lutte contre les facteurs de risque : sevrage alcoolique et tabagique, activité physique régulière (30 minutes par jour et 4 fois par semaine), alimentation riche en fruits et légumes.

 

            En conclusion, il sied de savoir une chose : un cancer de sein n’est pas synonyme de la mort dans les heures qui suivent. Plus tôt ce cancer est diagnostiqué, mieux il est traité et soigné. Ainsi, tout le monde a intérêt à informer et à sensibiliser la communauté pour barrer la route à ce cancer gynécologique qui sème désolation dans nos familles. Ne perdons pas de vue d’une femme atteinte de cancer de sein est une épouse, une fiancée, une mère, une sœur, nièce ou cousine, fille à quelqu’un. La sensibilisation contre le cancer de sein devient ainsi une responsabilité sociale.

          C’est vrai que le cancer de sein fait peur, mais ce n’est pas cette peur qui vaincra le mal. Seules la bonne information, la bonne sensibilisation et les bonnes pratiques nous aideront à gagner le pari de la lutte contre le cancer de sein.

 Abbé Richard Amalebondra

Étudiant en médecine

Faculté de médecine et de pharmacie

Université de Kisangani

 

 

vendredi 20 janvier 2023

Mes trois mille messes!


 

                       Trois mille( 3.000), c'est le nombre des messes que j'ai célébrées jusqu'à ce jour, vendredi 20 janvier 2023.

                       J'ai eu l'idée de compter mes messes à partir d'un missionnaire combonien, Père Francesco Rinaldi ( mort en 2006); il était le septième prêtre de sa famille ! Alors qu'il nous prêchait une récollection au Petit Séminaire Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ( Rungu, Diocèse d'Isiro-Niangara, en Rdcongo 🇨🇩), il nous annonca le nombre des messes qu'il avait déjà célébrées. Je retins cela jalousement, me disant que je compterai mes messes, une fois prêtre. Et c'est ce que je fais, en mentionnant dates et lieux.
La messe, c'est l'actualisation de l'unique et éternel sacrifice du Christ pour notre salut et pour notre temps. En effet, le Seigneur Jésus choisit ceux de ses disciples qu'Il voulait, les institua Apôtres pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher, avec le pouvoir de chasser les démons ( Marc 3, 13-15).
À la Sainte Cène, le Seigneur Jésus s'offrit en sacrifice sous les signes du pain et du vin bien avant son sacrifice sanglant de Golgotha. Il donna aux Douze Apôtres pouvoir et mission de réactualiser ce sacrifice : " Faites ceci en mémoire de loi"( Luc 22, 19-20). 
 
 
                   Chaque fois que le prêtre célèbre une messe, il réactualise son sacrifice unique et éternel du Christ, afin d'en tirer les grâces pour son temps. Ainsi, quand je célèbre une messe, je demande au Seigneur Dieu de recevoir de mes mains de pécheur le Saint Sacrifice de Son Fils, pour l'honneur et la gloire de son Nom. Et j'associe à ce Saint Sacrifice l'indigne offrande de mes péchés ( pour lesquels je demande la miséricorde divine), mes prières et celles des fidèles qui prient avec moi à ladite messe, mais aussi les prières de tant d'autres personnes qui se confient à moi. 
 
 
                      De même que Dieu le Père avait agréé le sacrifice de son Fils, j'ai la foi qu'Il écoute mes prières associées au sacrifice de Son Fils que je réactualise pendant la messe. La messe est une force. Sa force vient du Christ.
 
 
                  Prions les uns pour les autres. J'ai prié aujourd'hui pour vous tous, chers followers. Puisse le Seigneur Dieu, qui vous connaît à fond, vous bénir et nous garder toujours dans son amour.
Amen!
Abbé Richard Amalebondra


 

vendredi 25 novembre 2022

Kinshasa : Il y a une année, Dr Johnny Cizemba Cizemba lançait la Clinique Bel Air

Cela fait une année déjà depuis que le monde hospitalier de Kinshasa accueillait un nouveau-né! Il s’agit de la Clinique Bel Air, CBA en sigle, une structure sanitaire à but philanthropique, initiée par Dr Johnny Cizemba Cizemba, spécialiste en chirurgie générale, orthopédiste et chef des travaux à l’Université de Kinshasa.

                 Située sur 73b, avenue de l’église, dans la Commune de la Nsele derrière le Camp Colonel CETA, la Clinique Bel Air a déjà été inaugurée depuis le 04 septembre 2021, avec l’objectif d’assurer gratuitement les soins de qualité à la population de ce coin de la capitale congolaise.

                               La Clinique Bel Air avait ouvert ses portes avec une capacité initiale de douze lits, et assure les soins de santé primaires, les consultations prénatales, la chirurgie générale, la chirurgie des os et des articulations, le laboratoire, pharmacie et d’autres spécialités sur rendez-vous.

La devise « La qualité dans la charité » en dit long sur la vocation philanthropique de cette clinique.

                                                                               



 
Dr Johnny Cizemba Cizemba

dimanche 16 juin 2019

Haut-Uélé : Marche pacifique pour lancer l’Opération Zéro Mbororo


Tête de vache brûlée!
Le vendredi, 14 juin 2019, la Coordination provinciale de la Société Civile/ Forces Vices du Haut-Uélé, la Nouvelle Société Civile, le Conseil Provincial de la Jeunesse du Haut-Uélé et le Collectif des Femmes du Haut-Uélé ont, à travers une marche pacifique,  lancé l’Opération Zéro Mbororo. D’Aba, Faradje à Isiro, en passant par Dungu et Rungu, et à Wamba, de milliers de personnes ont répondu à l’appel des organisateurs de cette marche pacifique.


 

A Isiro, cette marche citoyenne est partie de l’église protestante de Tuluba au rond-point Uélé, et a connu son point de chute au gouvernorat de Province, où un mémorandum adressé au Président de la République a été lu par les organisateurs et réceptionné par le vice-gouverneur de province, Christian Pitanga. Le vice-gouverneur a félicité la population ayant pris part à cette marche pour son civisme, la marche n’ayant connu aucune casse ni occasionné le moindre incident sécuritaire. Il a par ailleurs félicité la police nationale congolaise qui encadré la marche avec professionnalisme et courtoisie.  
Dungu 


Pour le reste, il a rassuré la population du Haut-Uélé que le gouvernement provincial est tellement préoccupé par la problématique des éleveurs Mbororo qu’une commission ad hoc travaille ardument à fournir des propositions concrètes et pertinentes au Président de la République aux fins de trouver une solution définitive et durable à cette nébuleuse d’éleveurs nomades.


Wamba, devant le bureau du Territoire 
Au terme de la marche, une tête de vache a été brûlée devant le bureau de la mairie d’Isiro, pour signifier la détermination de la population du Haut-Uélé à avoir gain de cause au terme de l’Opération Zéro Mbororo.


Dungu
Il importe de noter que l’Opération Zéro Mbororo vient relayer la voix des députés nationaux des provinces du Bas-Uélé et du Haut-Uélé et de la mutualité culturelle des ressortissants de Faradje (Lisanga ya Bana Faradje) et de tant d’autres activistes qui ne demandent qu’une seule chose : que le gouvernement central cantonne tous les éleveurs Mbororo et les retourne d’où ils sont venus.

Lecture du mémo du CPJ
La raison n’est pas à chercher dans de déductions scientifiques : ils sont entrés illégalement au Congo, ils sont armés, leurs vaches ravagent les récoltes des pauvres agriculteurs congolais, eux-mêmes assassinent les pauvres agriculteurs qui osent revendiquer verbalement leurs droits, leurs vaches assèchent en un clin d’œil des sources et points d’eau de villages entiers, ils sont en bonne intelligence avec les rebelles de la LRA et les braconniers internationaux pour qui ils servent d’informateurs et de pisteurs, sans parler de la menace sanitaire qu’ils représentent avec leurs bêtes non soumises au moindre bilan vétérinaire !  

Quelques photos de la marche

Richard Amalebondra
 

samedi 4 mai 2019

Université de l’Uélé/Faculté de Médecine : le Club Vésale fête ses deux ans !



         Ce samedi, 04 mai 2019, le Club Vésale de l’Université de l’Uélé a célébré le deuxième anniversaire de son lancement. L’amphithéâtre de l’Université a servi de cadre à cette célébration qui a rassemblé non seulement les enseignants et étudiants de la Faculté de Médecine, mais également d’autres facultés. Tout a commencé à 14h, par l’allocution du Coordonnateur du Club Vésale, Junior ALIMASI, étudiant en troisième doctorat. 

Junior ALIMASI
Dans son adresse, Junior Alimasi a rendu un vibrant hommage au Chef des Travaux Docteur Johnny CIZEMBA qui lança officiellement le Club Vésale à l’Université de l’Uélé en mars 2016. Dès lors, a-t-il souligné, la majorité des étudiants de la Faculté de médecine adhère librement au Club Vésale pour consolider, perfectionner et mettre à jour leurs connaissances en anatomie, dans un esprit d’entraide mutuelle, de complémentarité, et sous l’encadrement des enseignants et aînés scientifiques de la Faculté. Il a, en outre, prouvé que les efforts des membres du Club Vésale dans la maîtrise de l’anatomie apportent un appui significatif et évident aux enseignements d’anatomie au sein de la Faculté. Saisissant alors la balle au bond, il a exhorté tous les étudiants de médecine à une maîtrise impeccable de l’anatomie comme science de base en médecine, dont l’utilité dans la pratique de la profession médicale se passe de tout commentaire !


                                        En ce qui concerne les détails des « exposés à la Vésale », exposés d’anatomie par cœur et sur le squelette, quatre étudiants, dont deux de premier graduat, un de deuxième graduat et un de premier doctorat ont suspendu le public à leurs lèvres. Ainsi, MASIOME BESEMBI de premier graduat a présenté l’historique de l’anatomie depuis Hippocrate à nos jours, en passant bien sûr par l’incontournable révolution d’André Vésale, médecin et anatomiste belge de la Renaissance, à qui l’histoire des sciences reconnaît et attribue la palme du réformateur de l’anatomie. Quant à elle, YOHALI TSHIPAMBA de premier graduat a participé à la fête en présentant les généralités sur le squelette humain, en précisant les rôles du squelette et une énumération topographique de toutes les 206 pièces osseuses qui constituent le squelette humain. Trésor ANIHIDIE de deuxième graduat a fait un exposé magistral sur l’anatomie descriptive du fémur, l’os le plus long du corps ! Il importe de noter que les étudiants susmentionnés n’ont pas encore vu les cours d’anatomie, mais déjà, grâce au Club Vésale, leurs connaissances d’anatomie sont très évidemment inconstatables !

                                A son tour, Ismaël KOYONGBA de premier doctorat a, à travers un exposé sur les traumatismes de la hanche et de l’extrémité proximale du fémur, interpellé les participants sur les risques auxquels sont exposés surtout les patients du troisième âge. En effet, ils sont les plus exposés aux fractures de la tête fémorale, avec comme conséquence la rupture du ligament rond qui engaine l’artère acétabulaire, responsable de la vascularisation de la tête fémorale. La rupture de cette artère est la cause de la nécrose de la tête fémorale. 

                 Prenant la parole à la fin des exposés, le Chef des Travaux Docteur Georges KOY a, en sa qualité de Secrétaire Facultaire et au nom des autorités facultaires, martelé sur l’importance du Club Vésale dans les enseignements d’anatomie au sein de la Faculté. Il a également appelé tous les étudiants de médecine à adhérer au Club et à  diversifier les thèmes des exposés en y incluant de sujets d’histologie, de physiologie, de physiopathologie, de gynécologie et de pédiatrie. Il a en outre réitéré la détermination de l’Université de l’Uélé à continuer à équiper la Faculté de médecine en manuels, ouvrages et autres matériels didactiques, et à renforcer l’encadrement du Club Vésale. 


                        Le Club Vésale est essentiellement un club d’étudiants de médecine dédié à l’étude de l’anatomie ; ce Club est  baptisé du nom de Vésale en l’honneur à André Vésale, grand réformateur de l’anatomie. Du haut de ses deux ans, le Club Vésale de l’Université de l’Uélé est humblement fier de ses membres qui sont allés étudier dans d’autres universités, y apportant l’expérience du Club.

                                                                   
















Richard Amalebondra