dimanche 31 juillet 2011

Jubilé d'argent de l'Abbé Ferdinand KWADJE MONGA

Abbé Ferdinand KWADJE, le Jubilaire!
                          Aujourd'hui, dimanche 31 juillet 2011, Mr l'Abbé Ferdinand KWADJE MONGA, prêtre du Diocèse d'Isiro-Niangara, a célébré une messe solennelle à la Cathédrale Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus d'Isiro, pour marquer le 25ième anniversaire de son ordination presbytérale. En même temps, les Abbés Patrick APAMAKIEISU, Emmanuel KENYA, Raphael NGBASUNDI, Richard DANE, et le Père Maurice NESAYO, Religieux de Saint Vincent de Paul, célébraient le 6ième anniversaire de leur ordination presbytérale des mains de S.E. Mgr Julien ANDAVO MBIA, Evêque du Diocèse d'Isiro-Niangara.
                               L'Abbé Ferdinand KWADJE MONGA a été ordonné prêtre le 27 juillet 1986 par feu S.E. Mgr Ambroise UMA LERUA à la Paroisse Saint Joseph Artisan de NANGAZIZI.
                               Commentant pour son compte la question de Nathanael en Jn 1, 46" Quoi de bon peut provenir de Nazareth?", l'Abbé Ferdinand KWADJE voit dans la célébration de son jubilé de sacerdoce un signe de miséricorde divine: 25 ans de sacerdoce, 25 ans de miséricorde. En effet, retracant le parcours difficile qui le conduisit vers le sacerdoce minstériel, notamment la pénible scolarité de son enfance, le décès précoce des parents, etc., l'Abbé Ferdinand a rendu grâce à Dieu qui l'a soutenu dans toutes ces difficultés. Il a remercié également LL. EE. NN SS les Evêques, feu Ambroise UMA qui l'a ordonné, Mgr EMile AITI, Feu Mgr Charles MBOGHA et Mgr Julien ANDAVO pour leur soutien respectif à son ministère presbytéral. Il a également remercié ses confrères prêtres, les religieux et religieuses, les formateurs, parents et bienfaiteurs de partout qui l'ont soutenu sur son cheminement vocationnel vers le sacerdoce ministériel.
                       Durant ses 25 ans de vie sacerdotale, l'Abbé Ferdinand KWADJE a servi respectivement deux ans comme animateur spirituel au Petit Séminaire Sainte Thérese de l'Enfant Jésus de Rungu, deux ans à la Cathédrale Sainte Thérese de l'Enfant Jésus d'Isiro, deux d'étude de mass média à la Catho de Lyon, deux ans au Sanctuaire National Bienheureuse ANUARITE d'Isiro, neuf ans comme formateur et économe au Théologat Saint Cyprien de BUNIA, et depuis, huit ans comme économe général diocésain.
                              L'Abbé Ferdinand KWADJE a demandé aux fidèles venus prier avec lui de le porter dans leurs prières, de porter le Diocèse d'Isiro-Niangara dans leurs prières, afin qu'ils produisent de fruits mûrs et abondants pour le Royaume de Dieu. Il n'a pas manqué de signifier que la vie d'un prêtre est aussi faite de moments difficiles. Mais par la grâce de Dieu, on s'en sort toujours. Il a ainsi évoqué les difficultés qu'il a éprouvées, notamment l'insécurité pendant le conflit armé qui a déchiré l'Est de la R D Congo. Il a confirmé avoir imploré et bénéficié du soutien de la Vierge Marie et de la Bienheureuse ANUARITE, mais également des nombreux frères et soeurs. Il a profité de la même occasion pour remercier tous ceux qui l'ont entouré de leur affection et de leur patience malgré ses limites.
                               S.E. Mgr Julein ANDAVO, Evêque d'Isiro-Niangara, qui était présent à cette messe, a remis au jubilaire la bénédiction apostolique de Sa Sainteté le Pape Benoit XVI.
                                 Les fidèles venus à la messe, clers et laïcs, ont également offert à l'Abbé Ferdinand KWADJE de nombreux dons et cadeaux, nécessaires et utiles pour l'exercice de son ministère sacerdotal.Cliquez ici pour voir les photos de la messe

dimanche 24 juillet 2011

DECRET EPISCOPAL SUR LA DELOCALISATION-RELOCALISATION DE LA PAROISSE DE DURBA




DECRET EPISCOPAL
                                             N° 001/DIN/Wa/11

Je soussigné +Julien ANDAVO MBIA, Evêque du Diocèse d’Isiro-Niangara (DIN) et, partant, Représentant Légal de ladite ASBL confessionnelle ;

Agissant ici au nom de cette ASBL, à mon titre de Représentant légal et en Pasteur suprême de notre Eglise particulière ;

Aux fins de capitaliser et renforcer les acquis indéniables intervenus et la collaboration ultérieure dans le Partenariat DiocèseKibali Gold Mine Project (« Diocèse-Kibali ») en rapport avec l’action de Délocalisation-Relocalisation de la Paroisse Sainte-Barbara de Durba – transférant cette dernière de DOKO à KOKIZA – JOLI-JOLI – et autres engagements promotionnels de développement humain intégral ;

Au lendemain des difficultés éprouvées dans le cadre de ce Partenariat, dues au manque de l’instance recherchée ici ; mais aussi en perspective d’un soutien souhaité mutuel entre les parties impliquées ;

Après avoir consulté les personnes ressources y afférentes ;

Vu l’importance de l’Organe institué ici et l’urgence de cet acte ;

Décrète aujourd’hui ce qui suit :
1.    Est institué, du côté du DIN, un Organe de facilitation appelé Instance Représentative de l’Eglise catholique dans le Partenariat « Diocèse-KIBALI » - IREPDK en sigle – pour assister l’Evêque Diocésain dans la Mission ecclésiale lui confiée.
2.    Cette IREPDK comprend trois sous-ensembles composés, chacun, tout au plus de cinq membres censés provenir des Paroisses Sainte Marie Mère-de-Dieu de Watsa et Sainte-Barbara de Durba.
3.    Lesquels sous-ensembles – fonctionnant sous la Présidence de Vicaire Episcopal de la Région Orientale (ou de son Représentant) assisté par le Rapporteur et le Group Top Bulding Designer  – sont appelés, chacun, à se structurer moyennant un Coordonateur Cellulaire plus un Secrétaire et se dénomment respectivement, un premier, Cellule pour les Affaires Ecclésiales (CAE), un second, Cellule Relative à l’Enseignement (CRE) et le troisième, Cellule en vue du Développement Intégral dans la Région (CDIR).
4.    En gros, chacune des Cellules a les lignes d’action suivantes qui s’interpénètrent.

a)    Cellule pour les Affaires Ecclésiales (CAE) :

i.                   Réexaminer tout impact des initiatives antérieures de KIBALI sur la vie ecclésiale de la chrétienté catholique de Durba aux fins d’aider à encourager le positif et éventuellement corriger le négatif au niveau de l’existence de la chrétienté concernée.
ii.                Aider à une bonne connaissance de la composition ecclésiale de la paroisse Sainte-Barbara de Durba par les décideurs des actions de délocalisation-relocalisation de ladite paroisse.
iii.             Contribuer à minimiser au maximum les conséquences négatives de ce processus de déménagement.

b)   Cellule Relative à l’Enseignement (CRE)

iv.             Sensibiliser sur les enjeux actuels du processus de délocalisation-relocalisation paroissial à Durba.
v.                Aider à la réussite de la délocalisation-relocalisation scolaire en la paroisse Sainte-Barbara de Durba.
vi.             Proposer les actions promotionnelles en scolarisation-formation tant au niveau paroissial que régional aux fins de hâter l’exécution et la réussite desdites actions.

c)    Cellule en vue du Développement Intégral dans la Région (CDIR)

vii.          Aider à une bonne saisie d’autres secteurs de développement dans le but de stimuler une bonne collaboration entre KIBALI GOLD PROJECT (KIBALI) et le Diocèse d’Isiro-Niangara (Diocèse) dans ces secteurs.
viii.       Proposer des actions pilotes servant de lieux d’engagement consensuel entre KIBALI et le Diocèse.

5.    Le Vicaire Episcopal cité est chargé de la mise sur pied de l’organe ainsi institué, afin d’en rendre compte à l’Evêque, pour approbation, endéans deux semaines, à dater dès le jour de signature du présent Décret.




Donné à Watsa, le 21 juillet 2011.
 
+ Julien ANDAVO MBIA,

Evêque et Représentant légal
 du Diocèse d’Isiro-Niangara








C. c. : - Mr Louis WATUM, D.G. de Kibali Mine Project
          - Group Top Bulding Designer

DELOCALISATION-RELOCATION DE LA PAROISSE DE DURBA


DELOCALISATION-RELOCATION DE LA PAROISSE DE DURBA

La délocalisation de la Paroisse Sainte Barbe de Durba a déjà suscité et suscite plusieurs commentaires, spéculations, inquiétudes, etc. Cependant, tout est clair : les déclarations de l’Ordinaire du lieu, Son Excellence Mgr Julien ANDAVO, Evêque du Diocèse d’Isiro-Niangara tiennent à dissiper tous les brouillards, mais aussi toutes tentatives de récupérations politiciennes et électoralistes par les acteurs politiques, surtout en cette période électorale. Depuis le 26/02/2010, Mgr Julien ANDAVO tient à éclairer les lanternes de tout le monde. La Paroisse de Durba est un tout, et est à délocaliser-relocaliser comme un tout ; pas de délocalisation sans relocalisation !
La délocalisation-relocalisation de la Paroisse Sainte Barbe de Durba est tout un processus qui rentre dans le projet de construction d'une mine en vue de l'exploitation de l'or par la société Kibali Gold Mine Sprl dans la Cité minière de Durba. Plusieurs personnes physiques et morales sont affectées par ce projet; c'est le cas du Diocèse d'Isiro-Niangara, à travers la Paroisse Ste Barbe de Durba.
Tout à commencé par des consultations à la base, réunissant les délégués communautaires, les confessions religieuses et les chefs coutumiers. Toutes ces parties concernées ont exigé un strict respect de normes et exigences aussi bien internationales que nationales avant toute délocalisation et durant tout le processus de relocalisation.
De fausses rumeurs ont alors circulé, créant la panique dans la région, accusant le Diocèse d'Isiro-Niangara de vouloir sacrifier la Paroisse de Durba, d’avoir perçu une forte somme d’argent de la part cette Société, et d'avoir souscrit sans réserve à l'idée de délocaliser massivement une bonne partie de la population de Durba. Et pourtant, aucun accord en ce sens n'a été signé jusqu'alors. Pour dissiper tous les brouillards, S. E. Mgr Julien Andavo Mbia, évêque d'Isiro-Niangara, a tenu à éclairer l'opinion locale, nationale et ecclésiale sur cette question en date du 26/02/2010 ; il a clairement donné les conditions sine qua non de toute délocalisation et relocalisation. Pour Mgr Julien Andavo, pas question de percevoir de l'argent liquide comme caution à la délocalisation et aucune somme d’argent n’a été perçue par le Diocèse; il n'y aura pas délocalisation -relocalisation sans l'obtention par le Diocèse des titres de propriété couvrant la concession de relocalisation avant toute mise en valeur; il n'y aura pas de délocalisation sans la construction et l'équipement d'une église paroissiale, du presbytère, du couvent des Sœurs avec leurs annexes respectifs et un espace pour les activités agropastorales de la Paroisse, y compris quatre parcelles scolaires avec leurs annexes habituels, et des habitations pour les populations habitants le site actuel de la Paroisse Ste Barbe de Durba. 


Une équipe technique de travail a été alors montée  par le Diocèse pour rédiger le texte du Protocole d'Accord avec la société Kibali Gold Mine, grâce à l'appui technique de l'architecte et du conseiller juridique du Diocèse. Dans le Protocole d’Accord signé, en date du 04 octobre 2010 à Isiro avec le Diocèse d’Isiro-Niangara, la Société Kibali Gold Mine s’est engagée à finaliser la construction et l’équipement des ouvrages précités, à savoir  l’église paroissiale, le presbytère, le couvent des Sœurs avec leurs annexes respectifs et un espace pour les activités agropastorales de la Paroisse, les quatre parcelles scolaires avec leurs annexes habituels, et les habitations pour les populations habitant le site actuel de la Paroisse Ste Barbe de Durba, avant toute délocalisation-relocalisation.

 Le suivi de ce protocole d'Accord est assuré grâce à un cahier de charge spécial de la part de l'équipe technique du Diocèse qui sera sur les sites pendant tout le processus de délocalisation et de relocalisation; et il ne sera pas question de démolir l'actuelle église paroissiale de Durba compte tenu de sa valeur historique et symbolique.
                 Mercredi, 20 juillet 2011, S.E. Mgr Julien ANDAVO a procédé à la pose de la première pierre de futurs nouveaux bâtiments de la Paroisse de Durba. Il a à l’occasion institué trois cellules pour accompagner ces travaux de délocalisation : une Cellule pour les Affaires Ecclésiales (CAE), une seconde, Cellule Relative à l’Enseignement (CRE) et la troisième, Cellule en vue du Développement Intégral dans la Région (CDIR).

                  Retrouvez toutes les étapes de ce processus de délocalisation-relocalisation, les prises de position de l’Ordinaire du lieu, S.E. Mgr Julien ANDAVO MBIA, Evêque du Diocèse d’Isiro-Niangara.


                        PROBLEMATIQUE DE DELOCALISATION-RELOCALISATION
                                     DE LA PAROISSE STE BARBARA-DURBA

Rencontre pour vérification & reformulation
de la prise de position diocésaine
d’Isiro-Niangara

INTRODUCTION 
Le propos que je voudrais tenir ici se veut un langage totalement franc. Je me prononce au nom tant des paroissiens de l’entité ecclésiastique Sainte-Barbara (Ste-Barbe) de Durba qu’à celui du Diocèse d’Isiro-Niangara (Diocèse) dont je suis l’ordinaire de lieu. Cela relève de mon droit indiscutable. A ce niveau et dans le cadre de la problématique de délocalisation-relocalisation de la paroisse citée, il s’agit avant tout de chercher à vérifier un état de choses extrêmement bouleversant. Aussi voudrais-je, à l’occasion de la présente rencontre, en arriver à reformuler la prise de position du Diocèse d’Isiro-Niangara du 26 février 2010.

Par ailleurs, il importe de remarquer sans peur et en liaison avec la problématique relevée que s’installe actuellement un contexte politique de plus en plus louche ; ce contexte s’apparente à une nouvelle dictature visant à s’implanter. L’un de ses signes qui ne trompe pas, c’est la tendance du pouvoir public à bafouer le droit du petit peuple non sans le terroriser. Mais ce fait ne peut m’empêcher de parler ouvertement. Autant dire que le présent rendez-vous est la première étape ; la seconde, appelée de tous mes vœux, c’est celle à valoriser plus tard. Le but en perspective est, autant que faire se peut, de voir clair dans le sort désastreux dévolu aux agents ordinaires de la Société paraétatique « OKIMO » (devenue subitement « SOKIMO »).

A travers pareille remarque, je voudrais tout simplement sous-entendre que l’affaire qui nous tient maintenant en haleine a une connotation tout à fait politique, surtout dans le chef de ceux qui la pilotent. Il n’est donc pas question que ces gens-là nous interdisent de les questionner sur le plan politique ; ils agiraient sournoisement en politique tout en nous empêchant de leur implorer de s’expliquer.

Enfin, je ne soulignerai pas assez cette préoccupation qui m’habite : il est absolument exclu que j’encaisse une accusation qui pèse sur moi : l’accusation d’avoir été complice des injustices qui se seront commises à l’encontre des sans-défenses de Durba, au moment de l’opération « délocalisation-relocalisation » de la paroisse Sainte-Barbara.

Mon intervention s’articulera autour de trois points : 1) rappel de la prise de position du Diocèse d’Isiro-Niangara ; 2) traduction de l’embarras ressenti ; 3) reformulation du point de vue diocésain concerné.

1.      RAPPEL DE LA PRISE DE POSITION DU DIOCESE D’ISIRO-NIANGARA

La prise de position à propos de délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara de Durba, que j’eus à énoncer officiellement le 26 février 2010, était tout à fait claire. Vue sous l’angle épousé alors par moi, l’attitude affirmée a été intégralement reprise dans l’énoncé du protocole d’accord entre les deux parties : le groupe SOKIMO-KIBALI GOLD MINE PROJET (KIBALI-SOKIMO) et le Diocèse. Le texte dudit accord a toujours été lu et interprété par moi dans ce sens. Mais la question se pose maintenant de savoir si la partie « KIBALI-SOKIMO » n’a pas caché une divergence à ce sujet. N’est-ce pas cette divergence inavouée qui la poussait à insister pour que soit prise en compte, dans le texte du protocole, l’une ou l’autre conclusion des réunions avec les délégués communautaires, laquelle conclusion dont le contenu est largement ignoré de moi ? Aux représentants de ce groupe de répondre à la question posée. Quoiqu’il en soit, voici la prise de position affichée depuis toujours par le Diocèse.

Le Diocèse d’Isiro-Niangara s’en tenait toujours à ceci, pour l’essentiel :
-       La paroisse Sainte-Barbara est un tout. Elle comprend : chrétienté en son ensemble et ceux qui lui sont assimilés (avec toutes les organisations internes de fonctionnement socio-pastoral pour subvenir aux besoins spirituels, éducationnels et scolaires, sociaux, nutritionnels, besoins de santé physique moyennant une formation sanitaire appropriée…) ; équipe d’agents pastoraux ecclésiastiques (prêtres auxquels des religieuses sont appelées à se joindre) ; quatre entités scolaires ; maisons et bâtiments pour toutes catégories de sujets, dont un édifice-église, un presbytère ; espace vert pour activités agrovétérinaires….). C’est l’ensemble de tout ce complexe qui est concerné, d’un seul coup, par l’action de délocalisation-relocalisation. Il ne peut être question, en aucun cas et en aucun moment, de séparer en cette affaire les uns des autres. C’est un tout à prendre tel quel ou à laisser. Se refuser d’épouser cette vision des choses, c’est refuser de coopérer avec le Diocèse.
-       Le déplacement de l’ensemble, de l’ancien site au nouveau, interviendra au lendemain de la fin dûment constatée notamment par notre équipe déléguée « GROUP TOP BULDING DESIGNER ». Telle est l’une des clauses qui reçurent l’assentiment du groupe partenaire « KIBALI-SOKIMO » à l’occasion des sessions de rencontre à Isiro ; l’on se souvient en effet que l’un des porte-paroles se permit, sans démenti des autres, d’articuler la durée de 24 mois pour terminer les travaux. Ce qui, en fait, n’engageait que la partie « KIBALI-SOKIMO » seule.

2.      TRADUCTION DE L’EMBARRAS RESSENTI

La partie « KIBALI-SOKIMO », à en juger par les affirmations convergentes de ses ténors à l’occasion notamment d’un point de presse sur les antennes de la Radio Communautaire Bomoko de Watsa, s’autorise, ce dernier temps, de remettre en cause la préoccupation fondamentale rappelée ci-dessus de la partie « Diocèse d’Isiro-Niangara ». Le point de presse, auquel je fais allusion, eut lieu en la soirée du 29 janvier 2011. A travers les propos tenus ce jour-là et bien d’autres indices, non seulement est rompu le consensus entre les parties « KIBALI-SOKIMO » & « DIOCESE » autour de la problématique « délocalisation-relocalisation » à Durba ; mais encore l’épée Damoclès commence à peser sur la paix sociale dans le milieu. Voici les différents faits qui témoignent de cette menace complexe, lesquels faits sont à l’origine de mon grand embarras :
a)      Des informations distillées à compte gouttes affirment que l’espace récemment clôturé, avec son contenu tout entier, a été totalement acheté par KIBALI GOLD MINE PROJET. Un marché qui se conclut à l’insu du personnel ordinaire de l’OKIMO (personnel actif et entrant en retraite). Bien plus, tout porte à croire non seulement que l’on a pas prévu de faire bénéficier la Société OKIMO en tant que telle du résultat de ce marché ; mais encore c’est précisément l’avantage acquis par KIBALI GOLD MINE PROJET qui pousserait le groupe à hâter la mise en valeur de l’espace acheté. 
b)      D’après l’essentiel des propos tenus à l’occasion du point de presse radiodiffusé évoqué, corroboré à travers des interventions au cours de ma prise de contact d’hier (le 31 janvier 2011) avec les représentants des paroissiens de Durba, le partenaire « KIBALI-SOKIMO » a décrété unilatéralement la délocalisation, partie par partie, de la paroisse de Durba dès cette année 2011 ; les anciens camps de SOKIMO, dès le mois d’avril 2011, seront délocalisés l’un après l’autre. Ce qui traduirait plus d’une grave décision, telles : atteinte indue à l’existence de la paroisse de Durba, violation d’un volet essentiel des termes du protocole d’accord, méconnaissance des besoins fondamentaux rappelés plus haut de la population...
c)      Avec la clôture de l’espace à exploiter par KIBALI-SOKIMO, il y eut « destruction méchante » des moyens de vivre des habitants touchés par les travaux (champs de manioc et cannes à sucre endommagés…) sans compensation adéquate. Il y aurait même eu, donnée à vérifier, disparition d’un enfant.
d)     L’assèchement brusque de l’étang de Durba – d’utilité publique – a pénalisé sèchement les résidents avoisinants, surtout que cela advint sans indemnisation conséquente ; cet étang était notamment source d’alimentation en poissons.
e)      L’interdiction formelle (moyennant un bras armé) et non préparée de l’exploitation artisanale de l’or jusqu’au-delà de la partie délimitée ne va pas sans provoquer cruellement des victimes dans le rang des pauvres résidents du milieu : des gens arrivent à manquer de quoi se nourrir ; il y a déperdition scolaire du fait que certains parents n’arrivent plus à payer les frais de scolarisation de leurs enfants ; avec le déplacement de l’administration civile de la SOKIMO à Watsa, beaucoup craignent que des familles n’arrivent plus à subvenir à leurs soins sanitaires…
f)       La mise en route de lourds travaux miniers se caractérise par des bruits infernaux et intenables ; ces nuisances rendent l’environnement invivable pour les résidents immédiatement proches du site des travaux. Un fait qui mériterait instamment d’être pris en considération.
g)      Apparemment la soumission du personnel ouvrier aux travaux intensifs évoqués se fait sans tenir compte du droit au repos dominical de la plus part ; ces derniers par exemple, parce qu’ils sont empêchés, de ce fait, de prendre part au culte religieux leur recommandé s’en plaignent.
h)      Il importe enfin de remarquer que toute l’atmosphère ainsi relevée se double d’un ennui supplémentaire : les victimes des initiatives de ladite désolation ont perdu toute confiance dans les « soit disant délégués communautaires » qui les représentaient auprès des responsables du groupe « KIBALI-SOKIMO », les accusant d’avoir été achetés.    

3.      REFORMULATION DE LA PRISE DE POSITION DIOCESAINE

C’est la menace multiforme relevée ci-dessus qui pousse à la reformulation de la prise de position du diocèse. Ce faisant, il ne s’agit aucunement de revenir sur l’attitude antérieure du Diocèse, mais plutôt de souligner les conséquences fatales à même de découler de la rupture unilatérale avérée du consensus entre le « Diocèse » et le Groupe « KIBALI-SOKIMO » à l’initiative de ce dernier ; à cela s’ajoutera évidemment un plaidoyer en faveur des laissés-pour-compte de l’ancienne OKIMO. Aussi me vois-je emmené à énoncer ceci:

-          Nous ré-soulignons que la paroisse Sainte-Barbara est à délocaliser-relocaliser comme un tout. Il n’est pas question de l’étouffer à petits feux. Que le partenaire « KIBALI-SOKIMO » prenne conscience de cette réaffirmation. Sans quoi, il nous contraindrait à ne plus coopérer avec lui. En tout cas, me départir de cette prise de position serait synonyme d’entrer dans une très grande difficulté quant au devoir de m’expliquer devant la chrétienté de Durba, devant l’Assemblée épiscopale provinciale de Kisangani, devant la Conférence épiscopale nationale du Congo et même devant Rome.
-          Le Groupe KIBALI GOLD MINE PROJET était parfaitement au courant du fait que le montant de compensation octroyé en faveur de l’OKIMO ne parviendrait pas aux ayant-droit du second rang. Pourtant il s’y est adonné rondement[1], non sans prendre des décisions drastiques d’interdiction qui pénalisent les gagne-petit qui vivaient notamment d’exploitation artisanale de l’or. Ne peut-on pas, en ce cas, l’accuser de façon fondée d’avoir commis de l’injustice à l’égard de ces sans-défenses ?
-          C’est pour cette raison que je solliciterais la clémence du Groupe KIBALI-SOKIMO dans le sens d’assouplir ses mesures d’interdiction ; cela reviendrait entre autres au fait d’accorder, dans un cadre bien contrôlé, que les résidents avérés en grandes difficultés continuent l’exploitation artisanale de l’or en dehors du périmètre encerclé. Ou alors, qu’il s’impose un sacrifice supplémentaire pour les soutenir financièrement (au niveau du coût de vie matérielle, soins de santé, scolarisation des enfants…) jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de se prendre en charge une fois installés sur le nouveau site.
-          S’impose la nécessité, dans l’utilisation du personnel ouvrier, que soient observés les droits humains intégraux de ce dernier.
-          En tant que membre à part entière de la Société civile dans la région, je n’hésite pas à m’engager à rechercher la clarification sur le dédommagement de l’OKIMO. Je vais m’efforcer de bien savoir, au niveau tant local, provincial que national, ce qui aura été fait avec le montant octroyé dans le but d’informer l’opinion éprise des droits de l’Homme. Il importe que sacrifices soient consentis pour mettre fin à la gestion occulte des biens publics par nos dirigeants.
-          J’espère, pour en revenir au rapport « Diocèse » - « KIBALI-SOKIMO », que la présente clarification de notre vision des choses va être prise sérieusement en compte ; et qu’il ne viendra pas à l’esprit de ce partenaire de poursuivre l’exécution de son programme, au besoin avec l’appui d’une force armée. S’il en était ainsi, j’envisagerais très sérieusement la possibilité de transférer occasionnellement mon siège à Durba : j’opterais ainsi de subir, uni aux ressortissants de la place, pareille imposition de l’injustice. En tant qu’Ordinaire du lieu je m’engage à la vigilance quant à la suite des événements.
-          Enfin, l’issue définitive de ce pourparler ne manquera pas d’être portée à la connaissance de ceux qui y ont droit : la chrétienté de Durba, l’Assemblée épiscopale provinciale, la Conférence épiscopale nationale du Congo, l’autorité vaticane.

CONCLUSION
C’est à espérer fermement qu’il n’y aura jamais eu un double langage du côté de la partie KIBALI-SOKIMO. En d’autres termes, mon intime souhait est que les inquiétudes évoquées par les lignes ci-dessus soient apaisées dans le meilleur délai. Que les choses se déroulent désormais dans le meilleur intérêt de tout groupe impliqué. Que Dieu bénisse le partenariat « Diocèse »-« KIBALI-SOKIMO » !  
 
Fait à Watsa, 1er février 2011.

+ Julien ANDAVO MBIA,

Evêque d’Isiro-Niangara.

MESURES CONSENSUELLES D’APPLICATION
DU PROTOCOLE D’ACCORD « KIBALI – ISIRO-NIANGARA » 
RELATIF A LA DELOCALISATION-RELOCALISATION
DE LA PAROISSE STE-BARBARA DE DURBA

IDEES MAITRESSES A CONCRETISER

INTRODUCTION

Que l’élaboration des « mesures consensuelles d’application », touchant le Protocole d’Accord cité, s’impose comme une nécessité va de soi. Les difficultés survenues dans le cadre d’exécution dudit Protocole d’Accord, entre les partenaires évoqués – à savoir le Diocèse d’Isiro-Niangara (Diocèse) et le consortium composé de Randgold, AngloGold et SOKIMO (KIBALI) – sont là pour l’attester. Ces difficultés se manifestèrent principalement à travers les données que voici :
-          D’une part, après qu’il ait obtenu une Zone d’exclusion auprès du Gouvernement congolais, le consortium « KIBALI » a élaboré unilatéralement un « Plan d’Action de Relocalisation » affectant dangereusement l’existence de la Paroisse Sainte-Barbara de Durba. Bien plus, il s’est apprêté à exécuter ce plan en mettant le Diocèse d’Isiro-Niangara, son partenaire en l’affaire, devant un fait accompli.
-          D’autre part, cet engagement a amené le Diocèse à protester : l’Evêque d’Isiro-Niangara – accompagné de quelques proches collaborateurs – eut à se prononcer sur l’agir relevé du consortium ;  cela intervint à l’occasion de la rencontre du 1er février 2011 à Durba, au siège actuel dudit partenaire. Ce prélat de l’Eglise catholique ré-soulignera notamment « que la paroisse Sainte-Barbara est à délocaliser-relocaliser comme un tout ».
-          Cette divergence a mis en lumière un aspect déterminant du projet de consortium « KIBALI », aspect auquel la partie « Diocèse » n’avait pas été rendue sensible : l’exploitation minière, à laquelle la partie « KIBALI » aspire, doit être précédée d’une période de préparation. D’emblée, pareils préparatifs s’harmonisent difficilement avec l’exigence avancée par la partie « Diocèse », exigence selon laquelle la paroisse Sainte-Barbara est à délocaliser-relocaliser comme un tout. Cela l’est d’autant plus que la partie « KIBALI » veut hâter la mise en valeur de la Zone d’exclusion acquise.
-          En clair, il importe que les deux parties se conviennent sur une phase intermédiaire de délocalisation-relocalisation, dont les implications et les conséquences doivent être assumées par la partie « KIBALI ». Par « phase intermédiaire » il faut entendre l’une ou l’autre phase/étape de délocalisation-relocalisation qu’accepte la paroisse Sainte-Barbara de Durba. Ce qui signifie que les mesures consensuelles d’application doivent prévoir un aménagement dans l’intérêt des deux parties. Il faudrait bien, par exemple, que la partie « KIBALI » en profite pour initier la valorisation de la « Zone d’exclusion » ; et que la construction de la nouvelle église au bénéfice de la partie « DIOCESE » prenne le temps qu’il faut à cet effet (sans précipitation dommageable).
-          Bref, les mesures consensuelles d’application fixe l’entente entre les parties autour de la « phase/étape de délocalisation-relocalisation qu’accepte par la paroisse Sainte-Barbara de Durba ».

C’est la partie « DIOCESE» qui énonce le présent projet de mesures consensuelles, à concilier avec le Plan d’Action de Relocalisation du consortium « KIBALI ». Ce projet est mûrir par un comité d’études ad hoc, de l’institution du « Diocèse ». Il fait suite à deux rendez-vous à Durba: la rencontre du 1er février 2011 (sanctionnée par une prise de position contradictoire diocésaine) et la réunion de clarification du 5 mars 2011. Le projet entend traduire la bonne volonté de ladite partie.
 

LES IDEES MAITRESSES EN VUE

Les aspects existentiels paroissiaux concernés par les mesures consensuelles d’application sont : la vie matérielle, la vie religieuse, la scolarisation et autres données, qui relèvent de l’existence des chrétiens touchés par la grandiose entreprise de délocalisation-relocalisation. La question déterminante qui se pose à ce sujet est celle-ci : comment réussir la délocalisation-relocalisation « par phases/étapes » en épargnant, aux personnes humaines en cause, des inconvénients supplémentaires ? En d’autres termes, les mesures consensuelles d’application doivent fonctionner de telle sorte que les aspects vitaux énumérés soient pris en compte comme un tout.

Dans ces conditions, il n’est pas imaginable de demander à la partie « Diocèse » de faire une différence tant entre les sous-ensembles composant le consortium « KIBALI » que parmi les chrétiens dont elle s’occupe (il n’est pas question de séparer les ouvriers de la SOKIMO de ceux qui ne le sont pas). Aux sous-ensembles du consortium « KIBALI » de s’entendre entre eux pour rendre la délocalisation-relocalisation-échelonnée acceptable non seulement pour la partie « DIOCESE» mais surtout pour la chrétienté de Durba. Tel est le préalable fondamental à souligner ici.

Cela étant dit, voici quelques autres idées maîtresses à mettre en exergue, lesquelles idées sont liées à la présupposition selon laquelle la délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara s’échelonnera dans le temps et d’une façon acceptable quant aux personnes lésées.

1)      VIE MATERIELLE

L’échelonnement, dans le temps, de délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara présuppose ceci eu égard à la vie matérielle des personnes touchées :

o   Prévoir des voies et moyens permettant aux premiers déplacés sur le nouveau site de subvenir à leurs besoins de nourriture et soins de santé, en compensation des dommages subis. Et cela doit être assuré jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de se prendre en charge. A noter qu’il existe un principe pastoral actuellement en vigueur, celui en vertu duquel les fidèles contribuent substantiellement au coût de la vie matérielle de leurs pasteurs.
o   Qu’il y ait par exemple, au départ, un nouveau marché (en substitution du marché TAYOKODHO) donnant aux premiers déplacés d’échanger avec l’extérieur.
o  

2)      VIE RELIGIEUSE

Compte tenu de besoins liés à la vie religieuse des chrétiens, l’échelonnement dans le temps de délocalisation-relocalisation doit aller de pair avec :
o   L’érection d’une bâtisse provisoire (en dehors de la concession accordée au Diocèse) comme lieu de culte, en attendant que soit construit le bâtiment-église en bonne et due forme.
o   La construction du presbytère prévu (maison pour prêtres), lieu de résidence pour les ministres chargés de la pastorale auprès aussi bien des chrétiens à déplacer dans le premier temps qu’auprès des chrétiens qui continueront à fréquenter l’actuelle église de DOKO.


3)      SCOLARISATION DES ENFANTS

Quant à la question de scolarisation, ce n’est pas aisé de maîtriser l’échelonnement dans le temps de la délocalisation-relocalisation. Le fait est qu’il existe des familles connaissant l’inscription de leurs enfants au niveau tant primaire que secondaire. La scolarisation de toutes ces jeunes progénitures doit être garantie de façon équitable : la délocalisation d’une partie des familles ne doit pas gêner la scolarisation de tous leurs enfants, quel que soit le niveau de leur inscription. De là des idées maîtresses comme celles-ci :
o   La délocalisation progressive des familles doit prévoir comment faire fonctionner les écoles à la fois sur le nouveau site et sur l’ancien. Par exemple, si, au départ, l’on construisait sur le nouveau site uniquement des écoles de niveau primaire tout en provoquant le déplacement des familles ayant des enfants inscrits au secondaire, que va-t-on faire afin que tous ces enfants suivent leur formation sans préjudice? Faudra-t-il octroyer un ou des Bus scolaires pour le transport des enfants ?
o   Si le programme prévoit, au départ, l’érection des établissements d’écoles secondaires sur le nouveau site pour y délocaliser aussitôt le fonctionnement scolaire de ce ressort, quelle situation y a-t-il à prévoir pour nos familles non concernées par la délocalisation-relocalisation ?

4)      AUTRES QUESTIONS EXISTENTIELLES

D’une manière générale, la délocalisation-relocalisation en perspective ne va pas sans déstabiliser profondément les personnes et familles concernées :
o   Quels voies et moyens sont-ils à prévoir pour leur redémarrage existentiel au point de vue environnemental et autre ?
o   N’y a-t-il pas à prévoir un fonds de redémarrage en faveur de ces gens ? 

Telles sont, pour l’essentiel et dans le cadre de délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara de Durba, les idées maîtresses à prendre en compte dans l’élaboration des mesures consensuelles d’application du Protocole d’Accord entre les parties « DIOCESE » et « KIBALI ».

Fait à Watsa, le 08 août 2011.

+ Julien ANDAVO MBIA,
Evêque d’Isiro-Niangara. 

 
PROBLEMATIQUE DE DELOCALISATION-RELOCALISATION
DE LA PAROISSE SAINTE-BARBARA/DURBA

MOT DE CIRCONSTANCE A L’OCCASION DE LANCEMENT
DES TRAVAUX DU NOUVEAU SITE
Vicaires Episcopaux,
Notabilités publiques civiles, militaires ainsi qu’agents de sécurité et ordre,
Messieurs les Abbés,
Révérends Pères, Révérendes Sœurs, Révérends Frères,
Chers partenaires de KIBALI GOLD PROJECT
Mesdames et Messieurs !

L’honneur m’échoit de prendre la parole en ce jour mémorable : date du démarrage des travaux programmés par KIBALI dans l’intérêt de la paroisse Sainte-Barbara de Durba, un démarrage que marque la cérémonie de pose de la première pierre de l’église de remplacement pour ladite paroisse. Quels sentiments peuvent m’habiter à ce moment ? Et par quels termes puis-je traduire cet état d’âme ? Permettez-moi de répondre à ces deux questions en développant quatre points, dans la mesure où les lignes prochaines m’en offrent l’occasion :
-          Finalité recherchée par le Diocèse d’Isiro-Niangara (désigné « Diocèse » par la suite)
-          Ce qui est arrivé
-          Dispositions ultérieures demandées par le Diocèse
-          Point conclusif.

1.      FINALITE RECHERCHEE PAR LE DIOCESE

S’agissant de la problématique de délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara de Durba, qu’est-ce qui est au cœur des soucis du Diocèse ? La réponse à cette autre question vient spontanément à l’esprit, d’autant plus que s’en faisaient déjà l’écho mes prises de position de 4 octobre 2010, 1er février et 5 mars 2011. Ce qui est ici au centre des préoccupations du Diocèse, c’est bel et bien le sort de la chère chrétienté catholique de la paroisse Sainte-Barbara de Durba ! En d’autres termes, eu égard à la question de délocalisation-relocalisation initiée par le Consortium Randgold, Anglogold et SOKIMO – désigné par la suite sous l’appellation « KIBALI », c’est la sauvegarde de la communauté ecclésiale catholique citée. Le Diocèse s’est toujours engagé à ce que cette communauté ecclésiale ne subisse pas un dommage supplémentaire, après en avoir encaissé plus d’un identifiable à travers ces faits-ci : l’obligation de quitter son site habituel et la perte presque consommée de son statut de paroisse-aumônerie chez OKIMO (ou SOKIMO), pour ne relever que ces deux retombées négatives ! Jusqu’à une date récente, cette préoccupation a trouvé chez le Diocèse une expression maintes fois valorisée : « la paroisse de Durba est à délocaliser-relocaliser comme un tout ».

Mais il fallait être sensible à l’aspiration légitime du partenaire KIBALI, après que ce dernier ait obtenu des avancées dans la réalisation de son projet d’exploitation aurifère. En effet, KIBALI a, par exemple, pu acheter le site d’actuelle église où prient les chrétiennes et chrétiens de la paroisse Sainte-Barbara. Suite à cela, KIBALI va rechercher l’exploitation de sa concession… Face à cette légitime aspiration de KIBALI, le Diocèse que je représente devait s’efforcer à un compromis avec ledit partenaire. D’où mon option conciliatrice de 1er février et 5 mars 2011 de conférer un sens dynamique à l’expression « délocaliser-relocaliser la paroisse comme un tout ». La prise de position est advenue en tant que proposition, étant donné qu’il fut question de convier le partenaire KIBALI à un échange d’idées pour déterminer exactement les « mesures consensuelles d’application » du protocole d’accord « KIBALI-DIOCESE », un protocole qui fut signé le 04 octobre 2010. La proposition est restée, soit ici dit en passant, lettre morte jusqu’à ce jour, du moins en ce qui concerne le Diocèse.

Enfin, comment faut-il, par ailleurs, comprendre l’expression « sens dynamique » que j’emploie ? Cela signifie, en bref, que le déplacement visé de la population est supposé s’effectuer, je l’ai souligné avec force, en observant les exigences ci-après : penser à son animation spirituelle, veiller à ce que soit assurée la subsistance matérielle des sujets en cause, garantir la scolarisation des enfants, songer à sécuriser les soins de santé des personnes touchées par le branle-bas … Autant des conditions de vie à réunir pour le compte des sujets au relogement à KOKIZA aussi bien que pour le compte de ceux qui devront encore prolonger leur séjour sur l’ancien site. Tel est l’essentiel de mon plaidoyer-invitation de 1er février et 5 mars 2011 dans l’attente des échanges ouverts et fructueux avec le partenaire KIBALI. C’est cela le point central des préoccupations du Diocèse au sujet de la paroisse Sainte-Barbara de Durba.   

2.      CE QUI EST ARRIVE

La proposition des « mesures consensuelles d’application » n’ayant jamais été discutée comme souhaité entre les partenaires KIBALI et Diocèse, ce vis-à-vis, avec l’orientation prise antérieurement de tendre vers l’exploitation de la concession acquise, concevra et exécutera des actions qui vont sérieusement inquiéter son partenaire : le Diocèse. L’inquiétude de ce dernier atteindra son sommet un jour : à la date du 18 juin 2011, où des échanges de parole revêtiront l’accent d’un désengagement complet de la part du Diocèse. Pour tenter de retrouver objectivement le fil des faits, voici schématiquement ce qui s’est passé.

A)    D’une part, quelques avancées consensuelles positives verront effectivement le jour ; avec la signature du Protocole d’accord du 04 octobre 2010,…

i.                    la proposition initiale par le Diocèse d’un staff d’architectes (composé de deux agents) recevra l’assentiment du partenaire KIBALI ; c’est le staff désigné sous l’appellation « Group Top Bulding Designer ».
ii.                  le « Group Top Bulding Designer » réalisera un certain nombre de prestations techniques appréciées, dont la maquette de la nouvelle église-bâtisse de remplacement, l’église-bâtisse dont l’érection est lancée en ce jour.
iii.                l’évaluation positive par les uns et les autres desdites prestations ira jusqu’à l’acceptation par  KIBALI du cahier de charges produit moyennant le savoir-faire du staff.

B)    D’autre part :

a)      Il y eut achat par KIBALI du site où se trouve actuellement l’église fréquentée par la chrétienté catholique de la paroisse Sainte-Barbara ; cet acte d’achat s’accompagnera de plusieurs autres : clôture de la propriété par des fils barbelés ; mise à sec de l’étang (d’utilité publique) avec compensation concrétisée à travers la construction de quelques points d’eau ; recensement-étiquetage des maisons d’habitation occupées majoritairement par les employés de l’OKIMO (SOKIMO), en tenant compte des camps en lesquels ces employés sont répartis ; programmation et lancement des constructions – sur le nouveau site – des maisons de remplacement en correspondance avec celles d’anciens camps de l’OKIMO; prise de contact individuel avec les personnes affectées, orientée dans le sens d’assigner à chacune la parcelle qu’elle occupera sur le nouveau site de KOKIZA, une tractation qui implique un certain calcul du dommage subi aux fins de le récompenser … Autant de mesures prises et effectuées en âme et conscience par KIBALI seul, c’est-à-dire sans en référer au Diocèse.

b)      Concomitamment ou parallèlement à cela, KIBALI s’arrange avec des instances tierces pour instituer des cercles de concertation dans le but de pourvoir aux intérêts des personnes affectées par le projet (cf. la catégorie de sujets rangés sous l’appellation abrégée dite « PAP »). A noter que si cette série de concertations comprend l’un ou l’autre représentant de Diocèse, l’organisation – au niveau de partenariat « KIBALI-DIOCESE » – est le fait de KIBALI seul, sans implication formelle du Diocèse.

c)      Avec la proposition – non discutée pour adoption d’un commun accord – avancée par l’Evêque d’Isiro-Niangara d’échelonner dans le temps la délocalisation-relocalisation de la paroisse de Durba, KIBALI prendra deux séries d’initiatives susceptibles de faciliter l’exécution de son projet d’exploitation aurifère. D’une part, KIBALI provoquera la mise sur pied des Sous-commissions sectorielles en rapport avec les besoins de gens identifiés par le Diocèse : vont ainsi naître les Sous-commissions pour l’enseignement, pour l’agriculture, pour les activités commerciales. D’autre part KIBALI, compte tenu toujours des besoins de gens identifiés par le Diocèse, fera ériger des infrastructures communautaires : bureau d’administration publique, centre de santé, école, chapelle, marché, terrain de football et basketball, jardins potagers… De tout ceci, l’Evêque d’Isiro-Niangara ne sera informé qu’après coup.

d)     KIBALI ira plus loin un moment donné, étant sans doute acculée par une pression revêtant le caractère d’un tapage politicien électoraliste : elle programmera la date du 22 juin 2011 pour des cérémonies fort médiatisées faites notamment de : annonce officielle du déplacement de la population du Camp-chauffeurs ; remise (intégrale ou partielle ?) de l’administration publique du nouvel emplacement à qui de droit ; coupure du ruban symbolique… S’agissant de partenariat « KIBALI-DIOCESE » non seulement cette initiative est prise par KIBALI seul, l’Evêque d’Isiro-Niangara sera même touché le 18 juin 2011 par une tierce personne ou instance et ce, en tant qu’un invité quelconque ! C’est la goutte d’eau qui fera déborder le vase dans le sens relevé ci-dessus quand j’ai parlé d’« échanges de parole (qui) revêtiront l’accent d’un désengagement complet de la part du Diocèse ». En effet, étant à ce point surpris et attristé par pareille allure des événements, j’en vins, au nom du partenaire « Diocèse », à dénoncer en de termes vraiment désobligeant  la tendance à « ’un étouffement de la paroisse de Durba » et en conséquence, à déclarer la « non participation du Diocèse aux agissements » ainsi dénoncés. Que chacun se mette ici à ma place : j’étais de fait complètement surpris par ce qui arrivait !         


3.      DISPOSITIONS ULTERIEURES DEMANDEES PAR LE DIOCESE

Au vu du scénario reproduit des événements, quelles dispositions ultérieures nécessaires se recommandent-elles à mes yeux ? Pour être juste, il me faut admettre que pareilles dispositions ne sont pas à attendre seulement du partenaire « KIBALI ». Mais, avant de les énoncer, il n’est pas inutile de tenter une explication de l’attitude de KIBALI, attitude que reflètent les faits exposés.

Il y a une chose que le Diocèse doit résolument souligner ici dans sa tentative d’interprétation de l’attitude relatée de KIBALI : tout porte malgré tout à accréditer franchement l’hypothèse d’inexpérience de cette partenaire dans les affaires sociales impliquant l’Eglise catholique ; l’on a en effet l’impression que c’est pour la première fois que les responsables de KIBALI aient à manœuvrer une question aussi délicate et très sensible impliquant l’Eglise catholique (avec tous les enjeux y liés). La situation se compliquera davantage avec une interférence politicienne inopportune. De fait, plus d’un témoin oculaire ne peut-il pas retrouver, un moment donné, une sorte de récupération politicienne électoraliste des réalisations sociales prenant place ici, lesquelles réalisations sociales sont entièrement à l’actif de KIBALI ? Or le Diocèse fait partie de ces avisés pour qui notre région peut très difficilement être reconnue comme redevable, en quoi que ce soit, vis-à-vis des gestionnaires actuels d’affaires publiques du pays : l’Uélé apparaît clairement quantité négligeable pour ces derniers – pour ne pas dire plus ! C’est dire que le Diocèse d’Isiro-Niangara n’entend d’aucune manière être instrumentalisé à des fins électoralistes dans la question de délocalisation-relocalisation de la paroisse Sainte-Barbara de Durba.

Cela étant, voici les dispositions ultérieures qui me paraissent absolument se recommander à l’une et l’autre des parties ainsi qu’à par leur ensemble ; c’est, me semble-t-il, le prix à payer pour une bonne maîtrise de la suite des événements dans l’intérêt de tous.

A)    Du côté « Diocèse d’Isiro-Niangara »

Un certain manque de promptitude – du ressort de ses représentants – à informer l’Evêque d’Isiro-Niangara sur les matières traitées dans les cercles de concertation de KIBALI semble avoir été pour quelque chose, si les choses n’ont pas marché à souhait au niveau du partenariat « KIBALI-DIOCESE ». En conséquence, l’autorité diocésaine incarnée par ma personne est conviée à remédier à ce déficit. Toutefois, je devrai examiner de près les types de concertation ayant cours, pour m’assurer de leur efficience réelle par rapport à une bonne promotion du partenariat « KIBALI-DIOCESE ».

B)    Du côté « KIBALI »  

Que le partenaire « KIBALI » veuille bien m’excuser si j’attends ici plus d’elle. Je serai franc à son endroit à travers les souhaits très ardents que voici ; je lui demanderais instamment de :

-          Accepter que Diocèse, pour autant qu’il en est concerné, réexamine tous les cadres de concertation mis sur pied par KIBALI afin d’en arriver à se déterminer positivement ou négativement vis-à-vis de tel ou tel cadre.
-          Faire l’effort de patience pour attendre que les deux partenaires soient d’abord sur la même longueur d’ondes, s’il était question de valoriser telle ou telle opportunité présentée par le Diocèse ; c’est le minimum qui se recommande dans un tel contexte.
-          Se convaincre davantage que les intérêts des uns et des autres – pour ne pas dire de l’ensemble des partenaires - seront à tout moment mis en danger, chaque fois que KIBALI se permettrait de traiter à la légère toute affaire impliquant le Diocèse.

C)    Eu égard aux deux partenaires

Dans l’immédiat et afin qu’un assainissement complet advienne dans le cheminement somme toute constructif engageant les deux parties jusqu’à ce jour, il importe que les deux camps s’entendent effectivement sur les «mesures consensuelles d’application » du protocole d’accord « KIBALI – ISIRO-NIANGARA », ces mesures appelées de tous ses vœux par l’Evêque d’Isiro-Niangara à travers sa proposition de 1er février et 5 mars 2011 ; pareille entente me paraît d’une très grande utilité quant à l’avenir du partenariat ici en cause. 

4.      MOT CONCLUSIF

On l’aura compris ! N’est autre que ceci, ce que je tenais à énoncer à cette date mémorable d’inauguration des travaux au bénéfice de la paroisse Sainte-Barbara de Durba : j’ai voulu me livrer à un vigoureux plaidoyer dans l’intérêt de tous ! Et mes insistances ne tombent pas du ciel : nous avons malgré tout effectué un bon bout de chemin ensemble, nous, le Consortium KIBALI GOLD PROJECT et le Diocèse d’Isiro-Niangara. Par ailleurs, à moins de me tromper sur l’intention intime du partenaire « KIBALI », le raté enregistré, au fond, est imputable aux difficultés que les deux partenaires doivent surmonter pour mieux se connaître. Autant dire que le parcours accompli, à le regarder de près, se solde majoritairement par un bilan positif. La preuve en est précisément l’acte de pose de la première pierre accompli aujourd’hui. Faisons donc tout afin que prenne place, entre les parties impliquées, une collaboration toujours plus accrue, celle qui soit à même de promouvoir l’humain intégral dans la région d’Uélé. Que Dieu bénisse le partenariat « KIBALI – ISIRO-NIANGARA ». Je vous remercie.

Durba, 20 juillet 2011.



+ Julien ANDAVO MBIA,
Evêque d’Isiro-Niangara.

 
DECRET EPISCOPAL
                                             N° 001/DIN/Wa/11

Je soussigné +Julien ANDAVO MBIA, Evêque du Diocèse d’Isiro-Niangara (DIN) et, partant, Représentant Légal de ladite ASBL confessionnelle ;

Agissant ici au nom de cette ASBL, à mon titre de Représentant légal et en Pasteur suprême de notre Eglise particulière ;

Aux fins de capitaliser et renforcer les acquis indéniables intervenus et la collaboration ultérieure dans le Partenariat DiocèseKibali Gold Mine Project (« Diocèse-Kibali ») en rapport avec l’action de Délocalisation-Relocalisation de la Paroisse Sainte-Barbara de Durba – transférant cette dernière de DOKO à KOKIZA – JOLI-JOLI – et autres engagements promotionnels de développement humain intégral ;

Au lendemain des difficultés éprouvées dans le cadre de ce Partenariat, dues au manque de l’instance recherchée ici ; mais aussi en perspective d’un soutien souhaité mutuel entre les parties impliquées ;

Après avoir consulté les personnes ressources y afférentes ;

Vu l’importance de l’Organe institué ici et l’urgence de cet acte ;

Décrète aujourd’hui ce qui suit :
1.      Est institué, du côté du DIN, un Organe de facilitation appelé Instance Représentative de l’Eglise catholique dans le Partenariat « Diocèse-KIBALI » - IREPDK en sigle – pour assister l’Evêque Diocésain dans la Mission ecclésiale lui confiée.
2.      Cette IREPDK comprend trois sous-ensembles composés, chacun, tout au plus de cinq membres censés provenir des Paroisses Sainte Marie Mère-de-Dieu de Watsa et Sainte-Barbara de Durba.
3.      Lesquels sous-ensembles – fonctionnant sous la Présidence de Vicaire Episcopal de la Région Orientale (ou de son Représentant) assisté par le Rapporteur et le Group Top Bulding Designer  – sont appelés, chacun, à se structurer moyennant un Coordonateur Cellulaire plus un Secrétaire et se dénomment respectivement, un premier, Cellule pour les Affaires Ecclésiales (CAE), un second, Cellule Relative à l’Enseignement (CRE) et le troisième, Cellule en vue du Développement Intégral dans la Région (CDIR).
4.      En gros, chacune des Cellules a les lignes d’action suivantes qui s’interpénètrent.

a)      Cellule pour les Affaires Ecclésiales (CAE) :

i.                    Réexaminer tout impact des initiatives antérieures de KIBALI sur la vie ecclésiale de la chrétienté catholique de Durba aux fins d’aider à encourager le positif et éventuellement corriger le négatif au niveau de l’existence de la chrétienté concernée.
ii.                  Aider à une bonne connaissance de la composition ecclésiale de la paroisse Sainte-Barbara de Durba par les décideurs des actions de délocalisation-relocalisation de ladite paroisse.
iii.                Contribuer à minimiser au maximum les conséquences négatives de ce processus de déménagement.

b)      Cellule Relative à l’Enseignement (CRE)

iv.                Sensibiliser sur les enjeux actuels du processus de délocalisation-relocalisation paroissial à Durba.
v.                  Aider à la réussite de la délocalisation-relocalisation scolaire en la paroisse Sainte-Barbara de Durba.
vi.                Proposer les actions promotionnelles en scolarisation-formation tant au niveau paroissial que régional aux fins de hâter l’exécution et la réussite desdites actions.

c)      Cellule en vue du Développement Intégral dans la Région (CDIR)

vii.              Aider à une bonne saisie d’autres secteurs de développement dans le but de stimuler une bonne collaboration entre KIBALI GOLD PROJECT (KIBALI) et le Diocèse d’Isiro-Niangara (Diocèse) dans ces secteurs.
viii.            Proposer des actions pilotes servant de lieux d’engagement consensuel entre KIBALI et le Diocèse.

5.      Le Vicaire Episcopal cité est chargé de la mise sur pied de l’organe ainsi institué, afin d’en rendre compte à l’Evêque, pour approbation, endéans deux semaines, à dater dès le jour de signature du présent Décret.




Donné à Watsa, le 21 juillet 2011.
 
+ Julien ANDAVO MBIA,

Evêque et Représentant légal
 du Diocèse d’Isiro-Niangara








C. c. : - Mr Louis WATUM, D.G. de Kibali Mine Project
          - Group Top Bulding Designer




[1] A l’occasion de rencontre du 1er février en l’enceinte du Groupe KIBALI-SOKIMO, l’on apprendra que ce dernier a dédommagé la Société « SOKIMO » jusqu’à la hauteur de 1.050.000, - USD !