mercredi 6 juillet 2011

"Safe sex"? Sexe sûr?

                         Hier, il y avait un dossier à suivre, la suite de la réflexion sur l'intention générale du Saint Père pour le mois de juillet: soulager les souffrances matérielles et spirituelles des malades du SIDA. Continuons donc!
                        Le préservatif est souvent utilisé tant comme moyen de sécurité sexuelle contre les MTS et le VIH/SIDA que comme contraceptif; ce qui n'est qu'une illusion selon Mgr Jacques SUAUDEAU du Conseil Pontifical pour la Famille:" la politique du safe sex n'a pas eu raison de l'épidémie dans les pays où elle est mise en œuvre"( Jacques SUAUDEAU, "Sexualité sans risque" in CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE, Lexique des termes ambigus et controversés sur la vie, la famille et les questions éthiques, Paris, Téqui, 2005, p.907).

                          Malgré la vulgarisation et la promotion du préservatif dans divers milieux, le SIDA augmente le nombre de ses victimes. En effet, l'efficacité du préservatif contre la transmission du VIH/SIDA est déjà récusée par les études ayant prouvé la perméabilité vis-à-vis des micro-sphères de la même taille que le virus du VIH( Ibidem, p. 909). A cela s'ajoute la détérioration du latex du préservatif par l'exposition au soleil, à la chaleur et à l'humidité, sans compter les cas de rupture et de dérobade lors de son utilisation(Ibidem, p.911). En tant que contraceptif, le préservatif est également inefficace: des cas de grossesses non désirées sont attribués à l'échec du préservatif. En effet, Jacques SUAUDEAU confirme que 11% des femmes présentant des grossesses non désirées vues au Grady Memorial Hospital à Atlanta, aux USA, les attribuaient à un échec du préservatif. 27% des avortements pratiqués à l'Hôpital Saint Louis, à Paris, seraient requis en mettant en cause l'échec du préservatif. Et sur les 4666 femmes qui sont venues avorter au Marie Stopes Center à Leeds entre 1989 et 1993, 40% ont rendu responsable de leurs grossesses l'échec du préservatif. Dans l'enquête de M. Grabby et A. Gibbs(1996), 83% des étudiantes venues consulter au Rusholm Health Center( Manchester, Royaume-Uni), par une contraception d'urgence, déclarèrent avoir été victimes d'un échec de préservatif(Ibidem, p.951). Cela peut faire comprendre pourquoi certains garçons refusent la responsabilité de certaines grossesses, et que certaines filles ignorent les auteurs de leurs grossesses.

                       Tout compte fait, le préservatif diminue le risque de transmission du VIH sans l'éliminer. L'expression "sexe sûr"est donc illusoire, "il n'y a de véritable safe sex que dans la fidélité conjugale, et celle-ci rend inutile le préservatif"(Ibidem, p.923). Il faut aussi reconnaître l'efficacité de la continence et de l'abstinence. La propagande du "sexe sûr" risque d'avoir des effets pervers, contrairement à ce qui est recherché. C'est comme si on demandait aux motocyclistes de rouler en tombeau ouvert, parce qu'il y a des casques, etc.

                                      Par ailleurs, trop miser sur le préservatif risque de détourner l'attention des décideurs et partenaires sur d'autres facteurs qui favorisent la propagation du VIH: la pauvreté non méritée qui pousse à la prostitution, l'ignorance, la baisse de la moralité publique, la promiscuité par manque d'espaces adéquats, une mauvaise politique d'aménagement urbanistique, etc.
 
Abbé Richard AMALEBONDRA
Isiro

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